Juin
2019
Que faire lors d'un refus de demande de rachat de crédits ?
Il arrive parfois et selon le cas qu’une demande de rachat de crédits soit refusée par l’organisme financier. Les raisons de ce refus peuvent être diverses, elles dépendent de la situation individuelle du demandeur, mais aussi de la conjoncture économique du moment qui va définir les critères d’octroi aux organismes de crédit. En effet, même si chaque dossier est analysé de manière personnalisée et en détail, les professionnels du rachat de crédits sont aussi obligés de tenir compte de certains paramètres extérieurs à leurs structures. Il existe heureusement des solutions pour faire face au refus de sa demande, que nous allons détailler dans cet article.
Les principales raisons d’un refus
La première question à se poser porte sur l’identité de l’organisme ayant refusé le rachat de crédits ? Est-ce le courtier (qui agit en tant que mandataire bancaire) ou l’établissement financier ? Pour rappeler le rôle de chacun, l’organisme prêteur a le droit de refuser une demande et il n’est aucunement obligé de justifier sa décision, ni d’en donner les motivations. En revanche, le courtier n’est rémunéré que si les fonds sont débloqués. Il a donc tout intérêt à accepter uniquement de gérer des dossiers dont il estime les chances de réussite élevées. L’organisme de crédit, quant à lui, va miser sur la sécurité, son impératif étant de s’assurer du bon remboursement de ses échéances mensuelles. Pour cela, il devra prendre en compte plusieurs critères, comme par exemple la capacité de remboursement de son client, la rentabilité de cette opération pour l’emprunteur, ou encore les changements de situation dans le futur (perte d’emploi, retraite, divorce, etc.).
Plusieurs raisons peuvent empêcher une demande de rachat de crédits d’aboutir :
- Le fichage au FICP (Fichier national des Incidents de remboursement des Crédits aux Particuliers) ou au FCC (Fichier Central des Chèques), qui sont gérés par la Banque de France et qui répertorient tous les incidents de paiement concernant les particuliers. Il s’agit donc de lister toutes les personnes qui ont eu un problème de remboursement de crédits, une situation de surendettement ou encore de faillite personnelle. Il est mis à jour en temps réel par les tribunaux, les banques et les commissions de surendettement. Toutes les personnes fichées au FICP sont interdites de souscrire à un nouveau prêt. Cependant, le rachat de crédits peut dans certains cas et sous certaines conditions permettre à un particulier de sortir de ce fichage.
- Un taux d’endettement trop élevé est une autre raison de refus d’une demande de rachat de crédits. Du fait de l’importance élevée de ce critère aux yeux des établissements financiers, lorsqu’il dépasse un certain quota, il est impossible d’obtenir un nouveau crédit. De manière générale, les organismes prêteurs considèrent qu’il est le reflet d’une situation financière difficile. Lorsque le taux d’endettement dépasse les 33 %, les banques estiment que le reste à vivre n’est plus suffisant pour assumer une situation financière confortable au ménage, raison pour laquelle la moyenne a été fixée à 33 %.
- Lorsque la demande ne correspond pas aux critères d’acceptation de l’établissement financier, celui-ci refuse en général la demande. En effet, avant d’accepter un dossier, ce dernier procède à plusieurs vérifications ; l’âge de l’emprunteur, sa situation personnelle et financière, ses revenus, son taux d’endettement, sa profession et son contrat de travail, et bien entendu ses crédits en cours. Les critères d’octroi varient d’un établissement à l’autre, d’où l’intérêt de procéder à plusieurs demandes pour augmenter ses chances d’acceptation, mais aussi faire jouer la concurrence et comparer les différentes offres.
Les démarches à effectuer en cas de refus
Étant donné que les critères d’acceptation d’un rachat de crédits sont différents d’un établissement financier à un autre, en cas de refus, il est tout à fait possible de faire jouer la concurrence. De sorte que si le dossier n’est pas accepté, il ne faut pas hésiter à l’envoyer à d’autres organismes ou mandataires bancaires. Quoiqu’il en soit, il existe une solution à toutes les différentes raisons de refus d’un rachat de crédits. Lorsque le taux d’endettement est trop élevé, la solution peut être de déposer un dossier devant la commission de surendettement. Le particulier pourra ainsi profiter d’un plan de redressement et trouver une manière de sortir de son endettement excessif. Lorsqu’il y a un fichage à la Banque de France, le mieux est de régulariser la situation et de rembourser toutes les dettes. Dans les 2 ou 3 mois qui suivent, le nom de l’emprunteur sera effacé du fichier.
Tout comme une situation professionnelle, les critères peuvent évoluer avec le temps, de sorte qu’un refus n’est jamais définitif. Cela signifie qu’un organisme ayant refusé un dossier peut très bien l’accepter quelques mois plus tard. Il est important de mettre en valeur les éléments forts de la demande, c’est-à-dire ceux qui attestent de la solvabilité de l’emprunteur et d’une situation financière saine. Pour cela, il ne faut pas hésiter à mettre en avant les primes perçues, et tous les autres revenus, les pensions, les droits d’auteur, etc. Être employé en CDI est bien sûr un atout important, et parfois cela vaut la peine d’attendre d’obtenir ce type de contrat de travail.
Il est important également que les comptes bancaires ne montrent pas d’incidents comme des rejets de prélèvement ou des impayés, ceux-ci étant consultés et vérifiés. Si c’est le cas, il vaut mieux attendre une période de trois mois pour présenter des relevés sains et sans aucun incident de paiement. Le rejet d’un dossier n’est pas une fatalité et étant donné le grand nombre d’organismes spécialisés dans le rachat de crédits, il est judicieux de déposer une demande auprès de plusieurs établissements de crédit.
Faire appel à un courtier ou un IOB (Intermédiaire en Opérations Bancaires) peut être d’une grande utilité, car il est souvent mandaté par plusieurs banques. Spécialiste de la négociation, il saura proposer un accompagnement sur-mesure et trouver la meilleure solution et conseiller l’emprunteur dans toutes ses différentes démarches. Il est également possible de se servir des outils présents en ligne afin de faire un comparatif des organismes de rachat de crédits. Il est important de bien se renseigner sur le marché, certains organismes étant plus aptes que d’autres à gérer un dossier, sans oublier les variations de critères d’octroi d’un établissement à l’autre. Il ne faut en aucun cas désespérer après un refus car les choses évoluent et certains paramètres aussi.
Si la situation de l’emprunteur est délicate, il est alors conseillé d’attendre après un refus que celle-ci s’améliore. La période minimum est de 6 mois avant d’à nouveau déposer un dossier auprès du même organisme. Une autre solution peut également être la caution familiale. Il s’agit alors de proposer à un membre de la famille qui est propriétaire d’un bien immobilier, d’accepter de l’apporter en garantie, on parle alors d’une caution hypothécaire. Sa présentation est appréciée par les organismes prêteurs, car elle constitue une réelle garantie lorsque le profil de l’emprunteur manque de fiabilité. Elle assure le créancier qu’en cas de problèmes de paiement des échéances de crédit, elle ne coure aucun risque puisque le bien immobilier a été mis en hypothèque.